Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
KALIMATE كلمات
25 mars 2012

عينان تنظران بعماء Des yeux qui regardent aveuglement

   
النص الأصلي بالعربية "عينان تنظران بعماء" للكاتب توفيقي بلعيد
الترجمة إلى الفرنسية بواسطة سعاد بني أخي توفيقي بلعيد

كان يعبر الطريق قرب الكنيسة التي حولها قومه إلى قاعة ثقافية،باتجاهه كانت تتقدم وئيدة الخطى سائحة انجليزية شقراء..رمقها بتلك النظرة التي تشبه طلقة مسدس ، والتي في أغلب المرات لم تخط ء الهدف..التقت العينان.رماها بتلك الابتسامة التي تشبه شبكة صيد العصافير.ردت بابتسامة تشبه التغريدة ...
وحين أصبحا وجها لوجه أزال، بحركة مسرحية، التميمة التي في عنقه،وتقدم نحوها...
ـــ تقبٍّلينني وأهديك هذه التي إن وضعتها في عنقك لن تموتي في حادث سير أبدا..
ابتسمت وقبّلته فوق شفتيه الدسمتين...
حاول وضع القلادة في عنقها..هرَّبت رأسها في غنج...
ـــ ما لأجلها قبَّلتك....


وفي آخر النهار وهي تودعه عابرة الطريق الساحلي، فرحة بما جنته من هذا اللقاء من متعة وتجربة وبالقلادة التذكار...مرت شاحنة مجنونة لتمسح السائحة والوهم من سبورة الوجود...
من يومها لم يفارقه منظر عينين تنظران نحوه بعماء...
البيضاء / الثلاثاء 20/5/20



Des yeux qui regardent aveuglement
De Toufiki Belaid
Traduction par Souad Beni Akhy
Il traversait la rue près de l’église, que les gens de sa communauté avaient transformée en une salle culturelle. Une dame marchait dans sa direction. C’était une touriste blonde. Il l’a aperçue de ce coup d’œil souvent infaillible plutôt semblable à une balle de revolver. Les deux regards s’étaient rencontrés. Il lui tendit ce filet de chasse qu’était son sourire et elle lui rendit le sourire qui était pareil à un chant d’oiseau. 
Quand ils furent l’un en face de l’autre, d’une manière théâtrale, il enleva l’amulette qu’il avait autour du coup et avança :
- Acceptez-moi, dit-il, et je vous offrirai cela. Si je vous le mets autour du coup, vous ne mourrez jamais dans un accident de route ». Elle sourit et l’embrassa sur ses lèvres grasses... Il tenta de lui filer le collier autour du coup mais elle éloigna sa tête avec coquetterie.
- Mais ce n’est pas pour cela que je vous ai embrassée !
En fin de journée, quand elle traversait la rue en lui disant au revoir, toute joyeuse de tout ce qu’elle avait pu gagner de cette entrevue : du plaisir, une expérience et le collier en souvenir, un camion qui roulait à une vitesse folle, l’effaça de l’existence. 
Depuis, ses yeux, qui le regardaient aveuglement, ne l’ont jamais quitté.
Publicité
Publicité
Commentaires
KALIMATE كلمات
  • *Kalimate Édition, impression et distribution* *كلمات للنشر والطباعة والتوزيع * * شارع ولي العهد، إقامة ديار 3، عمارة 7، شقة 3 . 11000 سلا* 0664775782 Fax 0537880629
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité